Un détour en Savoie… suite et fin !
avril 2018
par vingtdeux-blog
Il y a quelques semaines, notre sommelière Laetitia passait des moments de dégustations fort sympathiques dans sa Haute-Savoie natale. Après nous avoir raconté la première partie, voici la seconde !
Le premier domaine visité est le Domaine des Rutissons. Leur chai est situé au Touvet. La majeure partie de leurs vignes sont sur St Vincent de Mercuze (leurs habitants sont d’ailleurs appelés les Rutissons, d’où le nom du Domaine). Laurent reprend en 2010 une exploitation agricole en polyculture-élevage, avec 40 ares de vignes. Au fur et à mesure le domaine grandit pour atteindre environ 5 hectares aujourd’hui. Le domaine cherche à mettre en avant les cépages autochtones de la vallée et ils cultivent donc désormais de verdesse, mais également jacquère et viognier pour les cépages blancs et etraire de la Dhuy et persan pour les cépages rouges (avec un peu de gamay).
Wilfrid s’est associé à Laurent il y a quelques années. Laurent s’occupe de la vinification et Wilfrid s’occupe de l’exploitation des vignes. Wilfrid, qui a pris son temps pour me présenter le domaine et les vins, aime la nature, il parle à ses vignes. Il a été touche-à-tout, on pourrait dire qu’il a eu plusieurs vies. Il sent avec son corps, avec ses tripes. Les vins vont être certifiés bio avec le nouveau millésime et Wilfrid tend vers une approche biodynamique.
Les vins sont comme lui, avec du caractère, de la personnalité mais de la finesse et de la fraîcheur. Une très belle découverte !
Ensuite, j’ai continué ma route et Thomas Finot a eu l’amabilité de me recevoir après sa journée dans les vignes où les températures n’ont jamais dépassé les -1°C (pour être vigneron, il vaut mieux être passionné)….
Thomas a son chai à Bernin, dans une ancienne carrosserie. Il a pris ce qu’il pouvait et commence à être un peu serré. Il parait jeune mais c’est un sage qui sait ce qu’il veut ! C’est en 2007 que Thomas Finot, vigneron ayant forgé son expérience dans de nombreuses appellations, découvre le terroir du Grésivaudan ainsi que son potentiel viticole. Ayant à cœur de valoriser au mieux ces atouts et de permettre aux cépages de s’exprimer au travers de ses vins, il allie : une culture bio dans une démarche de biodynamie et une vinification traditionnelle. Son enthousiasme et son savoir-faire orientent sa production vers un vin de qualité et fait revivre des cépages endémiques de l’Isère. Parmi eux, il compte la Verdesse en blanc, le Persan et l’Étraire de la Dhuy en rouge, mais aussi d’autres cépages nationalement connus tels que le Pinot Noir et le Chardonnay. Depuis les Vendanges 2014, en plus des coteaux du Grésivaudan, le domaine Finot vinifie la parcelle familiale de Crozes-Hermitage à Larnage. Thomas fait deux styles de vins : des vins de plaisir, sur le fruit, à des rapports qualité-prix superbes ; et des vins plus élaborés, avec un petit élevage en fûts (mais jamais sans le marquer, plutôt pour l’accompagner). Ces derniers sont des vins de gastronomie qu’on met à table avec de jolis mets, pour nous accompagner toute une soirée (et même plus…).
Cette journée a été très enrichissante. J’ai pu (re)découvrir des vins que j’aime dans une région qui m’est chère et j’ai pu découvrir une région qui a une nouvelle dynamique avec des vignerons talentueux ! Un bébé, par la taille et non par la qualité, à ne pas mettre dans un coin !
Bon, je vous avoue que je n’ai pas fait que visiter des domaines. Les Alpes regorgent d’activités et de paysages magnifiques (et je ne dis pas ça juste parce que je suis originaire de Haute-Savoie 😉 ).
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